samedi 9 janvier 2021
(bafouage, sophismes)
«Un être vivant» ou «une institution»? ‒ «le virage numérique» (n’importe quoi)
«Variables d’ajustement: restructuration des entreprises: évoluer, adapter» (euphémismes)
«Personne n’aime licencier» (faux – «personne n’aime chasser les sangliers et les mettre à mort de manière sanglante», également faux)
«L’entreprise existe pour nourrir ses clients, ses actionnaires» (merde de taureau)
Analyse dynamique – pas plus, ni moins (analyse statique, objectivisante) – mais pour (envers) … et contre (en contre sens) – analyse subjectivante, mobilisatrice de ses composants.
Parlons des «cohérences» – évitons ainsi de singulariser, de pluraliser ou d’essentialiser.
La langue – un être vivant? Faire «être cohérent» n’exclut pas la participation à d’autres entités cohérentes – il en écoule. La langue est «véhiculaire» de la cohérence, «est» dynamique jusqu’au point d’«être acte» lorsqu’elle est maniée de manière reproductible, entre nous.
Nous sommes jugés par nos actes, nous sommes des êtres en mouvement – analyse dynamique.
Les mots sont «convulsifs» dans le sens que chaque mot impacte (fait «acte»), une chaîne de mots compose des concepts – les «applique» – leurs «donne un sens».
Être vivant est «faire acte de boucle de rétroaction, de retour».
Revenir sur les mêmes points – c’est l’entreprise de cette séquence d’actes. La routine permet d’affûter le faisceau modifiable de comportements (réactions, rétroactions) – la «lexique» d’interactions potentielles: c’est le «savoir faire» qui en écoule. La répétition crée de la plasticité dans la gamme de routines que l’on sait appliquer, de manière adaptative.
On essaie souvent d’opposer l’idée de causalité (de cause à effet) à l’idée de l’association considérée comme aléatoire, ou simplement coïncidente. Savoir s’encadrer, (se mettre en attitude de, se mettre en état de), permet de créer des effets – il relève à la fois de cause et d’effet, selon le cas. C’est le sens du mot «rétro-action» (anglais «feedback» – en s’éloignant de la source on élimine la résonance). On peut dire à ce moment-là que les causes et les effets sont émergentes – ne peuvent être déterminés définitivement. Une trame logique n’est donc jamais finie (tout englobante), mais un outil l’utilité duquel peut être déterminée dynamiquement (en le mettant à l’épreuve, ou d’une expérience de la pensée, ou ou d’une expérience matérielle).
Cette analyse reste dans le domaine de la raison – il n’y a aucun besoin du recours au mystique ou au spirituel pour le comprendre. Les rapports de raison entre nous méritent plutôt d’être opposés aux rapports de force – la foi, la croyance, le mystique et le spirituel tombent dogmatiquement du côté des rapports de force dans le sens qu’ils excluent l’altérité du débat, du dialogue: ils excluent le rapport de raison. Nonobstant, face à une raison ostensible mais en réalité dogmatique, ce sont souvent les dernières refuges de la pensée libre.
A l’échelle de la société humaine, la liberté de mouvement et la liberté d’association permettent l’émergence de rapports de raison – l’idée que tu n’as rien à craindre si tu n’as rien à cacher lorsque des corps tiers te dictent et t’orientent la vie, cette idée est saugrenue. Cependant, la cohérence de ces deux libertés n’est émergente que lorsqu’elle s’applique à des ensembles humaines: pour que ces libertés obtiennent réellement, elles doivent être applicables, de manière juste et équitable, à tout le monde, accommodant ainsi la possibilité de restreindre la liberté exercée par des individus et des groupes qui cherchent à contraindre la liberté des autres, par exemple. C’est la liberté des autres qui compte: sa propre liberté en écoule, de cette prémisse. Bizarrement, c’est une trame logique épidémiologique qui répond le mieux aux exigences de la liberté individuelle.